111- Ma deuxième première fois (08OCT23 1/1)!

Comme le titre le dit si bien, je vous raconte ma première deuxième fois dans un club de danseuses nues. J'y ai vécu quelque chose de très personnel qui doit être pas mal plus courant que l'on pense, et de très différent de ma première visite, en bas de la majorité. Pour cette nouvelle anecdote, je devais faire un dix-huit ans bien sonnés ou un dix-neuf bien frais. Cette deuxième visite dans un bar de danseuses n'était dédiée à rien; pas de fête d'anniversaire, pas d'enterrement de vie de garçon, pas de championnat de hockey gagné, pas de spring break, absolument rien. Il faut dire que pour les cégépiens de sexe masculin, le passage au club de danseuses nues pourrait être comparé à une émancipation, un rite vers une vie davantage adulte. En tant que nerd introverti, mettons que ce genre d'endroit est une barrière à franchir. Gagner la bataille intérieure pour y voir, enfin, une première femme nue à vie, ça demeure un grand moment.

Bon, ce genre de bar est en train de disparaître du paysage, gangrené par les motards criminalisés, les dépendances, le proxénétisme.. malheureusement. Aujourd'hui, les femmes qui y présentaient un spectacle dans ces clubs se sont réinventé une carrière grâce à des sites comme Onlyfans et Chaturbate, sans toutes les cochonneries peu désirables qui habillaient les bars. Pour un vieux de la vieille comme moi, qui a connu l'âge d'or des topless, ce qui se passe sur le web n'arrive pas à la cheville des feelings d'une femme te glissant quelques mots cochons à l'oreille, en vrai.. en présentiel si vous préférez.. oooooh! Même si les générations actuelles sont davantage numériques, je dois vous dire que dans les petites villes où les campus étudiants font doubler la population des quartiers, les clubs de danseuses nues font des affaires d'or, à entendre les histoires. Le deuxième pas, après l'appartement, pour s'affranchir de ses parents semble être depuis toujours, une bonne brosse à être malade et une visite dans un club de danseuses nues! C'était comme ça en 1993, c'est encore comme ça en 2023.

Retournons dans le temps, alors que moi et les boys du cégep, nous avons longuement mûri une soirée spéciale. En fait, c'était la première fois que tous les trois décidons de se rendre ensemble aux danseuses nues. Les bars, les discothèques, les partys privés, les partys scolaires, les fêtes de rue, les festivals, le casino.. ça n'avait rien d'écoeurant pour nous et ce sont des endroits qui accueillent régulièrement tous bons cégépiens moindrement sorteux. Les danseuses nues ne faisaient pas partie du lot de notre arsenal party. Le resto Marie-Antoinette de la ville voyait plus souvent nos faces de lendemain de brosse que les doormans des clubs de nuit. On entendait souvent des récits croustillants d'une visite mémorable aux danseuses. D'autres fois, c'était des rumeurs qui nous interdisaient d'aller dans un club qui s'appelait.. hum.. c'est loin en titi.. heu.. le Démon ou quelque chose comme ça. Si tu rentrais au Démon, tu te retrouvais dans le noir, guider à ton siège par des mains tendues avant que ta vision ne soit habituée à l'obscurité. Puis, les rumeurs poursuivaient dans le sens que ce n'était qu'un endroit de passe pour des relations sexuelles et que les motards de la place te plumaient avant d'avoir le droit de quitter.. ouf.. bien sûr, nous n'y sommes pas allés.. nous avons plutôt choisi un bar sans rumeur.. peu enclin à se chercher des ennuis.. ouin! J'oserais dire, avec le "moi" de l'époque, que c'est moins épeurant de passer des cigarettes canadiennes en cachette aux douanes, acheté dans un "duty free" frontalier, pour éviter les taxes. Mais bon.. c'est moi tout craché! 

Revenons à ma vieille histoire trentenaire, vous comprendrez que j'ai oublié l'apparence extérieure du bâtiment abritant la boîte de nuit. La seule chose dont je me souvienne, de l'extérieur, ça pouvait passer pour un immeuble style "x-plex". Sans trop d'attente, mon trio y est entré, je pense même que c'était au deuxième étage. À l'heure qu'il était, assez tôt dans la soirée, on note qu'aucun portier n'est venu quémander nos cartes d'identité.. pour une fois que tout le monde avait l'âge légal pour la boisson et le sexe! Musique style "dance", des jeux d'éclairage style pastel un peu partout, un minuscule plancher de danse surélevé décoré de franges aluminium style sapin de Noël, un immense rideau noir sur un mur du fond, un bar bien garni plus loin, des tables rondes aux sièges style taverne dispersés un peu partout, une table de billard bien éclairé dans un autre coin, un bar qui pourrait être typique des petites villes. D'un commun accord, mon trio s'approprie de la table de billard inoccupée, au tapis vert maintes fois égratignées. La clientèle peu loquace se retourne chaque fois que l'on envoie un dollar dans le mécanisme délivrant les boules colorées.. les grosses et les petites (pssst, lorsque je joue au billard en 2023 avec des femmes, jamais je ne dis "j'ai les grosses", je dis plutôt "j'ai les barrés"!). Les boules sont rassemblées en triangle, nos queues poussent les boules dans les trous.. baaaah.. c'est vulgaire écrire ça, je suis tout de même convaincu que vous comprenez, hihihi!

Bizarrement, même si nous sommes dans un club avec spectacle érotique, jamais nous manifestons l'envie de s'installer à une table sur le bord du plancher de danse, préférant aligner une partie de billard après l'autre. Parfois nous regardions une femme lancée dans une danse poteau, mais ça demeurait pas mal secondaire pour nos têtes de jeunes adultes.

Pour quelques parties, un client aux allures louches s'est joint à nous comme quatrième joueur. Le gars nous offre quelque cigarette et nous enseigne comment rouler de la résine de hasch avec du tabac. Moi qui n'avais probablement jamais vu de drogue en vrai, disons que j'étais pas mal captivé par ce spectacle incongru. Même sous l'invitation de l'homme étrange, aucun membre de notre trio n'a fait mine de tirer une pof de cette cigarette trafiquée avec du papier à rouler. Rappelez-vous que dans ce temps-là, fumer à l'intérieur d'un lieu public était quelque chose de bien normal. Mais bon, les vices de cet homme étaient bien connus, celui qui pouvait être le videur du bar est venue l'avertir de se tenir tranquille.. et pouf.. l'étrange personnage a soudainement disparu.

La soirée devient nuit, le goût pour les boules passe à un autre niveau. Les têtes s'enivrent lentement, on trouve l'aplomb pour s'installer devant à table devant le stage et applaudir les spectacles d'effeuillage tout en passant des commentaires sur nos appréciations des danseuses. Vincent (nom fictif) voulait la grande blonde aux seins fermes, Sébastien (nom fictif) préférait la noiraude musclée. Moi, je n'avais pas d'intérêt particulier chez ces femmes qui se déhanchent sur le carré de danse. Ooooooh.. c'est ça que le rideau noir sur le mur du fond cache, un espace pour offrir des spectacles privés à l'abri des regards! Vincent se lève et disparaît derrière le rideau avec la grande blonde. Sébastien négocie avec Miss Univers.. et moi.. la seule femme du bar qui m'attirait vraiment, elle n'a pas dansé, cheveux lisse et mi-long, visage rond à taches de rousseur et des maaaagnifiques bourrelets sur les hanches et dans le dos! C'est elle que je veux.. mais surtout, je ne veux pas que mes amis voient mes goûts.. mes rêves de femmes bien dodues. J'ai attendu que Sébastien disparaisse derrière le rideau avant d'aller réclamer une danse contact avec la stripteaseuse que j'ai jeté mon dévolu.

Elle est vêtue d'un short de jeans court.. oups.. minuscule.. qui laisse poindre le bas de ses grosses fesses, qui enserre le haut de ses énormes cuisses.. ouf! Et ce qui m'a fait capoter, elle a pris ma main pour me conduire derrière le rideau, incroyable feeling pour moi qui n'a jamais eu de blonde. Je n'ai pas eu d'autres choix que d'avoir un coup de foudre pour cette femme que je vais avoir pour moi seul, l'espace d'une danse. Nous passons de l'autre côté du rideau. J'y découvre une pièce grande comme.. euh.. je sais pas.. le coin service peinture chez Rona.. mettons. Et il fait pas mal noir, même s'il y a des ampoules tamisées tout le tour de l'espace discret. Des chaises rembourrées sont disposées autour du local, c'est là que les danseuses reçoivent les clients en "privé". Les silhouettes de mes amis sont reconnaissables, je vois bien à quoi sont occupées les deux femmes, à des fellations silencieuses au chant de R.E.M Everybody hurts!

Ooooooh my God.. je veux mourir.. ce n'est pas ce dont je m'attendais. La main féminine me guide à l'écart de mes amis. Je m'écrase littéralement sur le fauteuil, ne sachant pas trop comment sera la suite. La femme, que je peux nommer Nathalie, elle s'assoit sur mes genoux. Étrangement, même si elle est définitivement en surplus de poids, mes jambes supportent sans mal son corps. "J'attends que la chanson se termine. Dis-moi ce que tu aimerais mon loup". Je dois dire que mon esprit travaille plus vite que la vitesse de la lumière pour pondre un semblant de réponse; "une danse"!

Dès qu'une nouvelle chanson démarre, un billet de 10$ quitte mes mains. Nathalie écarte mes jambes et balance ses grosses fesses directement là où est mon érection.. "touche-moi les seins, tout est permis".. hooooooooolala.. c'est bien ici derrière le rideau, que je touche mes premiers seins. C'est ici également que je touche mes premiers bourrelets, mes premières fesses, mon premier ventre, tout ça, dans une intention purement sexuelle. C'est i-n-c-r-o-y-a-b-l-e-! Alors qu'elle me tourne encore le dos, Nathalie déboutonne son short et prend ma main qu'elle glisse sur son pubis.. le replie de son ventre.. cette moiteur bouillante.. c'est l'expérience la plus chaude de ma vie! Puis, je tire Nathalie à moi pour l'enlacer avec tendresse. Juste être collé, c'est tout ce que je demande. La chanson se termine, mes amis ont déjà quitté. Je demande une nouvelle danse à Nathalie qui me dit qu'elle revient dans quelques minutes. Ooooooooh.. ça valait l'attente.. elle réapparaît en pyjama style jaquette! Je suis tellement en amour que je ne lui demande que de me coller à moi. Je veux la sentir, la tenir, la désirer, l'embrasser. Une de mes mains se déplace sous la jackette pour se coincer entre deux replis adipeux. Oui elle extirpe ma queue de mon pantalon, pour la caresser.

Juste être comme ça à placoter pendant deux autres chansons, 40$ en moins, je m'en fiche.. c'est mon moment extraordinaire. Son dernier changement de vêtements fut du linge normal que l'on porte pour aller à l'épicerie genre. Pour moi ce fut le summum de mon expérience, avoir l'impression d'un moment de tendresse avec ma blonde.. incroyable comme feeling quand tu n'a jamais eu de petite amie.

Nathalie avait un chum, ça je m'en rappelle, sans en avoir fait de cas. Au retour à la table, bien sûr que je fus assailli de questions de la part de mes compatriotes qui ont choisi de payer pour expulser un surplus de fluide typiquement masculin! Question de ne pas être étiqueté de puceau, j'ai menti en avouant moi aussi, avoir eu une bonne fellation. Je ne me rappelle pas de la suite de la soirée, mais j'ai le souvenir que Miss Univers est souvent venue nous achaler et rigoler avec nous. Ses longs bras noueux et musclés étaient une curiosité. Avoir une femme en petite tenue, avec nous, de son plein gré, c'est tellement nouveau pour moi.. holala! C'était mon histoire que je voulais vous raconter et je suis désolé si les bars de danseuses vous répugnent .. mais bon.. les femmes ont tellement un attrait particulier pour le jeune hétéro que j'étais (et pour le vieil hétéro que je suis aujourd'hui)! Je n'ai pas eu le parcours amoureux typique des films d'ado.. j'ai tellement rêvé dans le temps, à avoir des histoires amoureuses en écoutant le film, American Pie.. mais non pas celui-là, plutôt Elle a tout pour elle (Freddie Prinze Jr)!

Et ce bar de danseuses duquel j'ai vécu quelque chose d'inoubliable, qu'est-il devenu? Huuuum. J'ai fait une petite recherche pour illustrer mes propos. Il a été la proie des flammes au début des années 2000, un article de fumeur y aurait mis le feu, purement accidentel. Si je regarde Google Maps, le bar semble encore en opération avec la même vocation. Qu'est-il advenu de cette fameuse Nathalie? Ça.. je n'en sais rien, je n'y suis jamais retourné, les numéros de cellulaire et les adresses courriel n'existaient pas. Jamais je n'aurais eu le courage de lui demander, hihihi! Et voilà pour une autre histoire que je n'oublierai jamais. Je me rappelle avoir écrit un texte sur ma vraie de vraie première fois aux danseuses, mais je n'arrive pas à le localiser parmi tous mes textes. Merci de m'avoir lu!

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