147- Papillon plus grand que nature (25JAN25 1/2)!

Au travers de mes récits, vous appréhendez bien mon amour pour les bourrelets, mes collègues de boulot aussi ! D'ailleurs, un de ceux-ci, un homme soixantenaire... ouin... oups... ce n'est pas le bon terme pour étiqueter son âge vénérable. Allons-y avec baby-boomer (babyboumeur en usant de l'orthographe "1990"), n'est-ce pas si pire ? Trop péjoratif, vous pensez ? Aîné, senior, personne d'âge mûr, jeune-vieux... pas parfait non plus ? Les aficionados de la langue française me diront que soixantenaire n'est habituellement pas un terme utilisé pour désigner une personne. Le mot s'utilise plutôt pour citer le "60ᵉ anniversaire", la fête elle-même. Le vrai terme valide est "sexagénaire". Mais bon, vu que ce collègue a la propension d'être très grivois dans son langage, je pourrais dire qu'il est sexegénaire, hihihi ! Tout ça pour vous dire que lui et moi, nous nous entendons très bien. Disons que l'on placote en masse et que les grivoiseries animent beaucoup, pour ne pas dire constamment, nos conversations ! Je pourrais dire qu'il fut le premier collègue à apprendre que les femmes très rondes m'allument des feux brûlants de désir. C'est justement en toute connaissance de cause qu'il m'a raconté une petite anecdote datant de cinquante ans. Ce collègue, maintenant sage comme un Gene Simmons doit l'être aujourd'hui, avec son côté bad boy à moto, il a expérimenté toutes sortes de trucs, comme... Baby Papillon... woooow !  

Avant d'aller plus loin, mon algorithme Facebook n'est pas gentil avec moi. Il sait comment me garder avec lui de précieuses minutes, en m'amenant faire du lèche-vitrine où s'exposent des mannequins voluptueuses, plantureuses, pulpeuses... woooow ! Vous voyez le topo, j'en suis certain ! Alors que, comme à mon habitude, je zieute ce qui se passe dans mon fil d'actualité Facebook, ce fameux algorithme me prend littéralement par surprise. Devant mes yeux s'ouvre une pub vidéo de Princess Auto. Pour ceux qui ne le savent pas, cette chaîne de magasins en pleine expansion joue dans le créneau de Canadian Tire en se déguisant en magasin-entrepôt. Ne soyez pas surpris si ce ne sont pas les "spéciaux" de la pub qui m'ont scotché à l'écran. C'est la jolie porte-parole manitobaine, Emily Cenerini, qui fut mon moment de booooonheur ! Woooow ! Oui, sa voix m'a hypnotisé, ses courbes m'ont ensorcelé, son visage à lunettes m'a envoûté, sa tenue m'a chaaaaarmé ! Une belle et ronde, professionnelle jusqu'au derme, œuvrant à l'essor de la belle langue française au sein du groupe Princess Auto ! Ton apparition dans mon fil Facebook m'a fasciné, chère Emily... et meeeeerci !  

Ouf ! Je me calme... je reviens au programme principal ! J'avoue qu'elle a un "je ne sais quoi" qui vient chercher l'admirateur de courbes en moi ! Je ne vous parlerai pas de son compte Instagram parce que je suis conquis d'avance. PAF ! "Merci pour la claque dans la face, je me ressaisis !" De retour à mon fameux collègue sexegénaire qui eut l'audace de me glisser un ou deux mots sur Baby ou Bébé Papillon.  

- Quoi ? Qu'est-ce que tu m'racontes ? interroge-je.  
- Quand t'avais encore la couche aux fesses, moé pis mes chums sommes allés voir Bébé Papillon. Tu aurais capoté, elle est grosse en tabarnak, comme t'es aimes !  
- J'ai jamais entendu parler d'elle avant aujourd'hui. Ça veut dire qu'elle ne doit qu'être grassette.  
- Esti non ! 400 lbs minimum, à ce qu'il paraîtrait. On avait été la voir au Balmoral de Mont-Saint-Hilaire. Tu aurais capoté, mon chum. On a ri en tabarnak.  
- Wooow ! T'as piqué ma curiosité, je regarde ça à soir ! Baby Papillon, c'est pas dur à retenir !  
- Elle donnait un esti de freak show avec Pitou Labotte, son chien de poche. Je suis sûr qu'elle ne l'a jamais fourré, il faudrait être amanché avec une graine de 20 pouces.  
- Là là, t'exagères. Oui, je te confirme que pour les femmes plus grosses, il y a des positions moins confortables, mais tu n'as pas besoin d'une queue hors norme.  
- Ciboire, tu me parles en toute connaissance de cause. C'est toé l'expert.  
- Madame Papillon, elle venait faire quoi au Balmoral ? Ce n'était pas une salle de danse, ça ?  
- Calice, toé tu parles de l'hôtel Balmoral. Moi, j'te parle des topless. Bébé ne se déshabillait jamais au complet, mais elle te donnait un criss de show ! Des gros seins comme t'en as jamais eu dans les mains, la graisse qui grouillait. C'était débile !  
- Arrête-moi ça ! J'imagine trop facilement toute la scène... je veux la voir en vrai !  
- Non, tu peux pas te l'imaginer. Voir Pitou en laisse, à quatre pattes, qui se faisait corriger. Pas sûr que t'aimerais que Bébé te flatte la couenne.  
- Ouuuuuui... je le veux !  
- Elle n'était pas ben ben ben jeune à l'époque. A doit être morte asteure. Urgel Bourgie a dû faire venir un camion-citerne de fuel au complet pour l'incinérer.
- J'imagine que si elle était encore vivante aujourd'hui, probablement que j'aurais tout fait pour aller la voir en présentiel... hooooolala

Comme tout bon enquêteur du web, j'ai fouillé l'Internet moderne pour découvrir quelles traces Baby Papillon a laissées pour la postérité. Ooooooooooh... une séquence de trente secondes sur YouTube, téléversée il y a huit ans, en 2016 ! La qualité de la vidéo est très mauvaise, mais c'est indéniable, cette femme allume mes feelings ! Toutefois, même si le titre du clip est "grosse danseuse bébé papillon", rien ne confirme que c'est elle, il me faut absolument des photos. Je continue d'interroger le net, qui me sort des vieilles coupures de journaux annonçant ses spectacles, un extrait de l'émission "Le Boost" au FM 98.9 intitulé "La légende de Baby Papillon", un extrait du livre "Le Festin de Salomé" d'Alain Beaulieu, une citation de Richard Martineau dans le Journal de Montréal, des forums de discussion qui parlent d'anciens bars qui n'existent plus aujourd'hui et... une beeeeelle page Wikipédia qui lui est dédiée !    

C'est certain que je pourrais vous écrire : "Allez lire la biographie sur Wikipédia en cliquant sur le lien vers la page", puis clore notre discussion. Parler de femme USSBBW (catégorie des femmes de 400 livres et plus, selon mon lexique des rondeurs, le texte 143) me garde trop en alerte pour en demeurer là. Effectivement, Baby Papillon est décédée en 1994, à l'âge de, si j'en déduis tout ce qui a été écrit à propos d'elle, soixante-cinq ans. Et selon ce que j'en conclus avec ce que j'ai trouvé sur le net, Thérèse Boivin, alias Baby Papillon, avait atteint une beeeeelle renommée dans le milieu des cabarets de la province alors que les spectacles de danseuses étaient en pleine effervescence.  

C'était trèèèèès commun, dans le temps, d'avoir des galas de lutte avec des nains, par exemple, ou des shows musicaux avec des artistes affligés d'une déficience intellectuelle. Baby Papillon faisait partie de ces artistes marginaux qui attiraient une foule de curieux. Son enfance, sa vie personnelle... je ne peux rien vous inventer, les informations ne sont pas trouvables en ligne. J'ai glané quelques petites brides sur la vie de Thérèse, sans pouvoir vérifier leur véracité : "Elle vivait avec sa fille Ghislaine ainsi que ses trois enfants. Les pères des enfants étaient tous deux en prison (ces deux hommes ne semblent pas avoir imprégné l'actualité judiciaire passée). Les jeunes enfants ignoraient que Thérèse était, en réalité, leur grand-mère !" Ouf... c'est lourd comme information ! Ça serait de gros cas pour l'actuel DPJ (Direction de la Protection de la Jeunesse).  

De plus, selon cette même "source", Baby Papillon aurait vécu au coin des rues Lafontaine et Frontenac, un quartier défavorisé à l'époque. En regardant les images de Google Maps, qui remontent jusqu'en 2007 pour le coin de rue en question, disons que je vois bien que les images du passé confirment que ce n'était pas un coin bourgeois, surtout avec le grooooooos garage de la STM-Frontenac (Société de Transport de Montréal) à proximité. Encore aujourd'hui, le passé défavorisé du quartier Hochelaga fait un pied de nez à l'embourgeoisement des bâtiments. 

Baby Papillon n’est pas née danseuse en s’extirpant d’une chrysalide tel un papillon. L’origine de son alias n’est pas expliquée, mais j’imagine que son choix de nom d’artiste pourrait avoir été une façon de jouer sur une dichotomie (division de quelque chose en deux éléments que l’on oppose nettement) : bébé et femme de quatre cents livres. Papillon, ce pouvait être une façon poétique de décrire une danseuse, une effeuilleuse se dévoilant de son cocon en retirant un à un les tissus couvrant son corps ! Et… elle est dotée de tout un corps à faire saliver l’auteur de ces lignes… hooooolala ! Également, autre hypothèse de mon cru : au Québec, le patronyme Papillon est très courant dans certaines régions. Peut-être est-ce un "hommage" à sa mère. Mystère et boule de gomme.  

J’ai d’autres ouï-dire à vous présenter. Apparemment, Thérèse était femme de ménage dans le bar où elle a commencé sa carrière de danseuse, dans les années 70. J’ai fouillé dans les archives de BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) numérisées pour tenter d’y découvrir ce "premier bar" où la légende de madame Papillon a pris naissance. La plus ancienne mention de Baby Papillon que j’ai trouvée est dans l’édition du journal Le Canada Français (Saint-Jean-sur-Richelieu) en septembre 1973, où la belle était artiste invitée au bar "Hôtel d’Iberville" (le bâtiment original a été détruit, remplacé par un stationnement, démoli à son tour pour être remplacé par des édifices à condos modernes aujourd’hui). Il faut ajouter que la Grande Bibliothèque ne tient pas les archives numérisées du Journal de Montréal ou des Hebdo Police. Probablement que j’aurais eu plus de chance de trouver quelque chose sur les bars et le nightlife montréalais dans ces publications.  

Selon un "fait non vérifié" rapporté en 2016, le propriétaire du bar où elle était engagée pour faire l’entretien ménager lui aurait offert de joindre son équipe de danseuses nues. Son physique hors norme aurait servi de tête d’affiche pour augmenter l’achalandage du club de nuit. Thérèse aurait refusé l’invitation au départ, mais eût révisé sa fin de non-recevoir. Des impératifs financiers auraient penché fort dans la balance. Le propriétaire du club a tenu promesse devant les grands bruits croisant avec un achalandage remarqué dans l’établissement, suite à la "mise sous contrat" d’un poids lourd du monde des cabarets. Baby Papillon était née, et elle était payée tel qu’entendu, sans rendre la quote-part destinée au tenancier pour les frais généraux… woooow !  

En lien avec tout ce que j’ai lu, la popularité de Baby Papillon dépassait les murs du club, même si elle n’avait pas besoin de se dénuder entièrement. En 1973, il en coûtait 1,50 $ (10 $ CAD en valeur 2024) pour payer l’admission d’une représentation où Baby Papillon exposait ses courbes. L’inflation en 1981 obligeait la clientèle à débourser 4 $ (12,50 $ CAD en valeur 2024) pour assister au même show. Si le même raisonnement se poursuivait en 2025, c’est 25 $ que j’aurais à donner au portier pour avoir accès à la salle de spectacle, puis un autre billet vert pour le glisser sous un bourrelet de mon fantasme tout en chair… woooow ! Hihihi, je me demande si elle acceptait ce genre de don. En repensant à toutes mes visites passées dans les clubs de danse ou les cabarets des années quatre-vingt-dix, je me souviens que je donnais 10 $ aux portiers. Dans les années deux-milles, c’est un vingt qui changeait de main. Quand j’y pense, douze dollars pour aller voir et vivre les feelings offerts par Thérèse… ouf, j’aurais fait faillite !  

Il est dit que Bébé Papillon était une danseuse de cabaret, il est également dit qu’elle ne se dénudait pas entièrement, se limitant à exposer sa généreuse poitrine ornée de "pasties" (couvre-mamelons). Dans ce que j’ai appris, son spectacle s’inscrivait dans la lignée des curiosités pour une clientèle avide de spectacles originaux. Sa prestation offrait une ressemblance avec les spectacles burlesques modernes où des artistes aux corps divers viennent offrir des démonstrations uniques (à ce propos, lire le texte 096 - Le monde étonnant du burlesque) et étonnantes ! Au rang des étonnements, il n’y a pas si longtemps, j’ai eu le loisir d’assister (en tant que spectateur) à une représentation où les deux artistes (homme et femme) ont offert une version accélérée du film Titanic en mode burlesque… huhuhu ! Il y en a encore à écrire sur Baby Papillon, je vais garder le tout pour un prochain texte… pour ne pas vous perdre dans les méandres de mon délire, hihihi ! J’espère que ce survol "historique" vous a fait sourire avec mes piètres qualités d’enquêteur ! On se dit… à la revoyure !  


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