172- Fantaisie calorique (06AOUT25 1/1)!
En me lançant dans l’écriture de ce blogue qui, avouons-le, n’a probablement pas son pareil, je savais bien que mes mots allaient croiser la route d’un kaléidoscope de lecteurs et lectrices aussi varié qu’imprévisible. Rassurez-vous : votre visite sur mes plateformes est parfaitement invisible pour moi… à moins que vous ne laissiez une trace, comme un petit message ou une réaction coquine. Le seul indice visible d'une visite impromptue que j’ai, c’est ce minuscule compteur de visites incluant quelques données anonymes, probablement extraites d’un humble biscuit numérique que Google m’affiche sans grande cérémonie, que je déguste avec un verre de lait. Vous pouvez donc venir me lire en toute impunité — sans publicité, sans monétisation, et sans que je vous épie derrière un rideau de pixels.
Parfois, je reçois des messages franchement amusants, qui me font toujours l’effet d’une petite surprise sortie de nulle part. En fait, si j’y pense deux secondes… TOUS les messages sont une surprise, hihihi ! Mais récemment, j’en ai reçu un qui m’a fait lever un sourcil un peu plus haut que les autres. Une question qui revient environ deux fois par année, comme une pleine lune coquine. La voici : « Aimes-tu engraisser les femmes ? » What!? Sérieux ?
Cette question me frappe comme une dick pic non sollicitée : ça déstabilise les méninges plus qu’on ne voudrait l’admettre. Le plus étonnant, c’est que la personne au bout du clavier me glisse ça avec le plus grand des calmes… et me murmure que plusieurs femmes seraient activement à la recherche d’un feeder — ce fameux partenaire prêt à les nourrir, les encourager, et à s’assurer que leur apport calorique quotidien frôle les limites de l’indécence.
La question, reçue comme un DM (Direct Message) tombé du ciel numérique, m’a donné envie de me pencher, l’espace d’un texte, sur le phénomène un peu particulier des feeders et feedees (si vous êtes habitué du blogue, ce ne sont pas de nouveaux termes pour vous). Pas de panique, chers amoureux de la langue de Molière, je vous trouverai un équivalent francophone à ces curieux termes venus d’Internet.
Pour ceux qui ne sont pas familiers, ces mots viennent de la culture des kinks et des communautés fétichistes axées sur le gain de poids volontaire — un univers aussi marginal que fascinant, qu’on appelle aussi feedism.
Un ou une feeder, c’est le nourrisseur, ou le gaveur, selon le ton. Il ou elle tire un plaisir (souvent érotique, parfois affectif) à nourrir l’autre, à l’encourager à manger davantage, voire à prendre du poids. Le ou la feedee, c’est la personne qui est nourri(e), choyé(e), parfois gavé(e), et qui retire du plaisir à manger sans retenue, à sentir son corps se transformer, à s’offrir entièrement au fantasme de la nourriture. Oui oui, on est loin du simple « j’aime les courbes » — ici, on parle de jeux d'appétit, de chair et de contrôle.
Ouf… tout ça relève clairement du domaine des fantasmes. Et si je vous dis qu’il existe des gens qui aiment les personnes rondes, enveloppées, grosses… eh bien, ils n’endossent pas nécessairement le concept d’être nourri pour prendre des courbes volontairement. Il faut faire la part des choses : admirer les courbes généreuses, être fasciné par la sensualité d’un ventre qui déborde ou d’un double menton moelleux, ça ne fait pas de quelqu’un un feeder ou une feedee.
Il y a des gens — moi le premier — qui sont simplement attirés par les corps aux formes.. sinueuses, dans toute leur splendeur du moment présent, sans s’entourer d’une logique de boulimie ou de transformation planifiée. Le plaisir peut résider dans l’admiration pure, dans la vénération de ces courbes charnels tels qu’elles sont, sans calcul, sans objectif de prise de poids. Le kink du feedism, lui, va plus loin : il entre dans une dynamique plus structurée, parfois psychologique, parfois carrément scénarisée, où la transformation, engraisser pour être précis, du corps devient l’épicentre du désir.
Je peux croire qu’il y a des gens qui adhèrent à cette activité, mais pour ma part, je ne fais pas naturellement le lien entre une personne grosse et une prise de nourriture outrecuidante. Prendre du poids découle d’une foule de facteurs propres à chacun — et ça n’implique pas un gavage sans fin du protagoniste concerné. La relation qu’on entretient avec la nourriture est souvent façonnée par une somme d’événements remontant d'aussi loin que l’enfance. La psychologie explique bien des patentes… pas toujours très fun à entendre. J’ai lu et entendu un milliard de trucs là-dessus, et c’est presque toujours teinté de tristesse.
Ça me rappelle une BD que j’ai dévorée (sans mauvais jeu de mots) : Eat & Love Yourself. C’est une histoire qui résume très bien ce lien étrange et profond entre la nourriture et l’identité. Mindy, l’héroïne, achète une mystérieuse tablette de chocolat dans une petite boutique. Chaque bouchée la transporte dans un souvenir du passé : des instants clés de son enfance, de ses relations, de ses blessures intérieures. Elle y revit la naissance de sa haine corporelle, la pression sociale, les commentaires déplacés, les régimes imposés, et les fringales devenues refuge. Ouf ! Mais rassurez-vous : si vous mettez le nez dans ce bouquin, vous aurez droit à une leçon de morale très bien dosée. Et en plus, ça finit bien.
Je saisis que, lorsqu’on évoque un fantasme impliquant des personnes grosses, les idées préconçues sont tenaces, la nourriture n’est jamais bien loin. Mais bon… ce n’est vraiment pas ça qui m’allume. La pornographie, elle, nous a plutôt habitués à des scénarios assez récurrents dès qu’on entre dans l’univers BBW (Big Beautifull Women) ou SSBBW (Super Size Big Beautifull Women). Vous n’avez jaaaaamais visionné ce genre de film ? Vraiment ? Allez, je vous sers deux scénarios sur un plateau :
Dans sa petite cuisine, Mona, une femme obèse dans la quarantaine, s’offre un moment de pur plaisir. Seule, elle déguste lentement un gâteau au chocolat fondant, les doigts parfois plus rapides que la cuillère. Plus elle mange, plus son souffle s’alourdit, plus son pantalon tire et le tissu de son t-shirt trop petit se tend sur son ventre gonflé.
Il arrive ce moment où Mona détache la ceinture et le bouton de son jeans, tout en glissant une main sur son bourrelet dévoilé, qu’elle caresse avec une fierté non feinte.
Elle se lève lentement, fait tourner sa chaise, et devant un miroir, elle admire le relief de ses formes. Elle joue avec la peau, la soulève, la dévore du regard, avant de replonger dans le gâteau, versant les miettes sur son ventre comme un rituel sensuel.
Vicky et Sabrina, deux femmes grosses, complices et décomplexées, se retrouvent dans un studio aux allures baroques : rideaux rouges, canapé victorien, table croulant sous les desserts. Les deux femmes portent des nuisettes satinées qui peinent à contenir leurs rondeurs. Elles commencent par s’offrir mutuellement des bouchées de crème, riant, gloussant, les doigts pleins de sucre.
Puis l’une étale un filet de sirop sur le décolleté de l’autre, qu’elle lèche avec application. Les bretelles tombent. Les bourrelets se révèlent : vibrants, glorieux, pleinement assumés. Elles s’embrassent en laissant leurs corps bien en chair et leurs seins plantureux, s’écraser l’un contre l’autre.
Dans un élan de jeu, elles s’assoient ensemble sur un énorme gâteau à étages placé sur la table. Le glaçage s’écrase entre leurs cuisses, déborde sous leur poids, ce qui n'empêche pas de continuer à s’embrasser à pleines bouches, la peau nappée de crème.
Vous voyez le principe ! Je pourrais vous vider une pleine charrette de scénarios tout aussi variés, impliquant bouffe et bourrelets. Pour moi… quelle serait donc l’histoire parfaite, celle qu’on voit trop rarement dans les vidéos pour adultes où les — dans mon cas — femmes rondes sont véritablement à l’honneur ? Je vous avertis d’avance : mon style est plutôt… pornoromantique… huhuhu… et c’est pareil dans la vraie vie.
Éliane, une femme ronde, s’affaire dans sa cuisine. Elle remue une sauce crémeuse sur le feu, un tablier mal noué épousant ses formes qu’on pourrait qualifier de généreuses… voire plantureuses. Ses hanches débordent de chaque côté, son dos est moite, ses cheveux en chignon relâché.
Marc, son amoureux, arrive sans bruit derrière elle. Il ne dit rien, la regardant, fasciné. Incapable de se contenir, il glisse ses mains sous le ventre de son amoureuse, caresse lentement les bourrelets du bas et l’étreint contre lui. Éliane gémit doucement en sentant la chaleur de son corps contre le sien. Elle laisse tomber la cuillère sur le comptoir pendant que les mains de Marc poursuivent leur voyage : ventre, taille, dessous des bras, fesses pleines.
Le cordon du tablier saute. Les courbes respirent, vibrent. Elle se retourne, haletante. Leurs regards se croisent. L’envie est crue, pleine, assumée. Ils s’embrassent lentement, avant que Marc ne la fasse asseoir sur la table : la nappe se froisse sous les grosses fesses. Il soulève la robe, embrasse les plis, et fait l’amour à son amoureuse dodue, au milieu des effluves de crème, d’ail… et de désir.
En fin d’après-midi, Joanie, une femme bien en chair au look décontracté mais terriblement séduisant (legging moulant, chandail long, hanches larges), monte dans un autobus bondé. Il ne reste qu’un siège libre, à côté d’un homme discret, plongé dans son téléphone. Elle s’y assoit.
Ses cuisses, sans effort, viennent se presser contre celles de l'homme, au gré du tangage de l'autobus. Elle ne s’excuse pas, souriant intérieurement. À chaque virage, son corps glisse un peu plus contre lui, comme si c’était involontaire. Le tissu de son haut se soulève légèrement, dévoilant un pli de ventre, doux, vivant.
Son sac tombe au sol. En se penchant pour le ramasser, elle frôle de nouveau la cuisse de l’inconnu. Joanie se redresse lentement, s’excuse à voix basse pour le voir relever les yeux : les regards se croisent, brillants, espiègles. Il rougit. Elle lui demande doucement s’il prend souvent cette ligne, un pick-up line qui fait son effet.
La conversation s’amorce, tranquille, avant de descendre au terminus… un peu trop synchronisés pour que ce soit un hasard. Le remerciant pour l’espace partagé, ils s’échangent leurs numéros. Le désir est là, diffus mais palpable. Le début d’une amitié teintée de tension vient de naître. Ce ne fut pas long que l'homme découvre sa messagerie envahi par des invitations aux plaisirs de la chair !
Wooooow… c’est fooooou ! Tsé, je pourrais bien être l’acteur de ces deux derniers films… sans problème ! J’adhère totalement à ces histoires. Personnellement, la bouffe doit rester un accessoire — une complice sensuelle — mais pas le moteur du désir.
Le kink, feeders & feedees, bien que marginalisé dans l’espace public, existe bel et bien dans certaines sous-cultures en ligne et au sein de communautés fétichistes ou kink-friendly.
Pratiqué de manière plus ou moins assumée, ce fantasme repose plutôt sur une dynamique de domination où le ou la feeder soumet le ou la feedee à un gavage contrôlé, ritualisé, parfois même mis en scène.
La représentation du fantasme se retrouve surtout sur des plateformes comme Reddit (réseau social organisé en communautés), Feabie (réseau que je n’ai jamais exploré, mais centré sur le feederisme), ou dans certains recoins crémeux de OnlyFans (plateforme de partage pour les créateurs de contenu). Hors de ces espaces, le phénomène reste largement invisible.
Les adeptes ne sont pas très nombreux, mais ils sont profondément investis, avec leurs propres codes, références et vocabulaires. Des exemples : food baby, feeder fuel, greedy girl/boy, pigging out. Autre exemple, une citation typique retrouvée en légende sous une photo de couple feeder/feedee, « just did a late-night stuffing, belly’s tight and aching, but soooo good (J’viens de m’enfiler un festin en pleine nuit… mon ventre est plein à craquer pis ça fait mal juste assez pour que ça reste plaisant. Mmmm, c’tait cochon en maudit). »
Comprenez que tout ce qui touche au feederisme n’a pas la même popularité que le BDSM ou le voyeurisme par exemple, mais ça attire son lot de public fidèle, composé d’hommes et de femmes qui valorisent intensément la prise de poids comme une expérience sensuelle, voire identitaire — bien au-delà d’un simple attrait pour les rondeurs.
À ce jour, aucune célébrité public majeur n’a revendiqué cette pratique comme faisant partie intégrante de son identité. Cela dit, certaines célébrités ultra-rondes — comme Tess Holliday ou certaines webmodels SSBBW — peuvent involontairement nourrir les fantasmes liés au feederisme, sans pour autant y participer. La nature humaine étant ce qu’elle est, on se laisse vite influencer par une image — souvent sortie de son contexte — notre imaginaire fait le reste.
La culture populaire connait son lot de femmes qui ont un jour affirmé vouloir « devenir la plus grosse humaine sur Terre ». Certaines ont fait de leur prise de poids un projet pleinement assumé, parfois documenté en ligne, parfois médiatisé dans des talk-shows, des documentaires ou sur des plateformes à caractère fétichiste.
Parmi les plus connues, il y a Donna Simpson, une Américaine de l’Ohio, qui a déjà déclaré vouloir atteindre 1 000 livres (environ 450 kilos), tout en partageant ses repas gargantuesques avec ses admirateurs. Elle est même entrée dans le Livre Guinness des records comme la femme la plus lourde à avoir accouché.
Autre figure marquante : Monica Riley, qui s’est fait connaître en exprimant son désir de devenir totalement dépendante de son partenaire — un homme qui, lui, la nourrissait avec des milkshakes et des repas ultra-caloriques… parfois à l’aide d’un entonnoir.. ouf !
Bien que ces femmes aient souvent été tournées en dérision dans les médias grand public, elles ont aussi trouvé une forme d’admiration et de reconnaissance au sein de communautés où la prise de poids et la grosseur extrême est érotisée, voire considéré comme un acte de défi contre les normes dominantes.
Vous comprenez que ce genre de démarche reste rare et controversé, mais il soulève des questions intéressantes sur l’autonomie corporelle — c’est-à-dire le droit de chaque personne de disposer librement de son propre corps, de faire ses propres choix concernant son apparence, sa santé, sa sexualité, ses pratiques alimentaires, médicales ou esthétiques. La frontière entre l’admiration des rondeurs et le fétichisme du gain de poids demeure quand même floue. La pratique elle-même oscille entre jeu érotique consenti et critiques sociales liées à la santé.
Je tiens de nouveau à préciser que je n’endosse pas la pratique du feederisme. Mon attirance va naturellement vers les femmes rondes, voluptueuses, généreuses de partout — des seins lourds, des cuisses pleines, des fesses rebondies, des hanches plantureuses. Ce sont ces formes déjà présentes, vivantes, qui éveillent chez moi le désir et l’admiration.
En tant qu’adepte du style pornoromantique, je promeus la sensualité des corps tels qu’ils sont, sans chercher à les transformer (mais un vêtement peux ajouter un ti-quelque chose.. huuuum). Le fantasme du gain de poids forcé ou ritualisé ne m’interpelle donc pas.
Cela dit, je crois profondément que chacun est libre de nourrir les fantasmes qui le comblent — tant que tout se passe dans le respect, le consentement et l’acceptation mutuelle des protagonistes.
Je dois vous avouer que ce fut un texte difficile à imaginer et à écrire. Le sujet est complexe, marginal, et pas facile à aborder sans tomber dans le jugement ou la caricature.
Je me suis promené dans une ambivalence littéraire, écrivant des paragraphes, passant à autre chose… y revenant… puis décrochant encore. Bon. Voilà. C’est finalement fait. Je pourrais encore ajouter des choses, mais je pense que je vais plutôt garder ça pour d’autres aventures pleines de feelings. À la prochaine !
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Je me demande comment tu vas aimer ce texte dans 1 ans car il a été difficile à écrire.... moi il va me faire ajouter un fantasme déjà trop longue pour un femme de Montréal hi. Me faire coller/désirer/caressé pendant que je vide mon lave-vaisselle, ou pendant que je regarde mon filet mignon qui est dans le four pendant 1 heure 30 minutes (car c'est mon souper de fête d'aujourd'hui avant d'aller au spectacle de mazza seule au monde) Ensuite on mange ensemble et on va faire une activité sexuel dans mon lit pour une belle finale s'endormir ensemble dans mon lit. J'ai 365 jours pour trouver quelqu'un pour réaliser cela avant mon 50 ème anniversaire. Il faut faire rêver mon cerveau pour que je reste en vie hihihi car je séduit plus des amants en 48 ans d'expérience
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