173- Un conte de fées dodues (12AOUT25 1/2)!
Avez-vous déjà remarqué à quel point les personnages principaux des contes de fées — Petit Chaperon Rouge, Cendrillon, Blanche-Neige, Aurore — ont tous un point commun? Elles sont l’archétype parfait des standards de beauté modernes : aucun bourrelet bienvenu, zéro défaut de chair affiché.
Aucune d’elles ne se fait dire par son médecin (elles doivent bien en avoir un) que leur IMC les classe dans la catégorie « surpoids » ou « officiellement bedonnantes ».
Assurément, ces personnages ne s'embête pas de cuisses qui débordent d'une chaise trop étroite ou qui se frottent langoureusement en marchant.
Pas plus de cuisses moelleuses et fermes à la fois, marbrées de caprices : cellulite peau d'orange, capillaires timides, griffures de désir. Oubliez aussi le fameux repli au-dessus du genou… ooooh non.
Et ne comptez pas sur ces reines de notre enfance, d'être doté d'une poitrine lourde qui fait craquer les corsets : cette chair généreuse tirée par la gravité, des coussins qui tirent sur les bretelles ou qui s’échappent des décolletés en s’affaissant sans ménagement lorsqu'ils sont enfin libres… hooooolala!
Je me complaît tellement à voir (et.. à.. ressentir) une poitrine rebondir au moindre rire, vibrer au moindre pas, s’écraser contre un torse comme deux offrandes moelleuses… huuuuum oui !
Ces femmes idéalisées ne peuvent pas clamer être complexé par des aréoles larges et capitonées, parfois irrégulières, d'autre fois audacieusement bombées. C'est une zone interdite (dans la vraie, je connais perso des hommes révoltés à voir des mamelons au travers les vêtements) qui devraient pourtant raconter des histoires de plaisir, d'envie charnelle.
Et encore, ces reines fantasques ne connaissent pas ce pli du dessous, celui où se loge une moiteur parfumée, un cerne de sueur disgracieux à l’abri des regards — un sanctuaire pour nez curieux ou mains impatientes… oooooh my goooood ! C'est magnifique juste d'y réfléchir.
Aux aficionados des dessins animées, je me fais l'apôtre des aventures réelles plutôt que celui des personnages fictifs. Quand ma biorythmie (ce graphique avec les cycles émotionnel, intellectuel et physique.. je vous en reparlerai) s'aligne parfaitement pour me promettre une parenthèse de pur bonheur, il suffit parfois d’un adjectif qualificatif de rondeur pour me faire basculer : lorgner une femme bien en chair remonter une poitrine dont l’alphabet du bonnet dépasse allègrement le C… c’est un cadeau… d'une valeur inestimable… comme celle des bijoux de la couronne d’Angleterre.
Si, en plus, ces seins sont pressés dans un soutien-gorge qui peine à contenir leur abondance ou qu’ils se balancent lourdement, avec une lenteur hypnotique… il y aurait ce frisson qui me traversait, un frisson d’adoration pur et net. Ces seins-là, ce ne sont pas des accessoires, ce sont des souveraines, des reines de la féminité sur leur trône, des morceaux de pleine lune, des catalyseurs d’obsessions. Et moi, je m’y perds, je m’y plonge… en pleine conscience… à chaque fois.
Vous l’avez sûrement remarqué : dans l’imaginaire collectif des contres de fées, la minceur semble être une clause non négociable pour avoir droit à une aventure romantique ou à un prince charmant. Heureusement, quelques figures dérogent à cette règle… bon, elles ne sont pas toujours du bon côté du miroir, mais elles existent bel et bien.
J’ai tenté de dresser une liste de personnages obèses ou corpulents qui ont marqué mon imaginaire façon Ciné-Cadeau (pour les néophytes : c’est LE marathon de dessins animés cultes qui accompagne les vacances des Fêtes au Québec). Et là… euh… ben… on ne croule pas sous les candidats et candidates. Pourquoi pas, Obélix, notre légendaire porteur de menhirs avec Astérix est un de ceux-ci. Elle m'a déjà fait rêver, la plantureuse Castafiore, cantatrice intrépide dans Tintin. Autre héros moderne, Po Ping, le valeureux Kung Fu Panda, l'intrépide facétieux guerrier.
Ce n’est pas grand-chose, ma liste est courte et on est loin des grands contes centenaires, mais c’est un début.
J’ajouterais aussi Bonemine, l’épouse du redoutable Abraracourcix, chef du village des irréductibles Gaulois : une femme ronde, un brin mégère, mais qui gère sa maisonnée (et parfois même tout le village) d’une main ferme. Elle est quasi cheffe des Gaulois, rien de moins.
Lorsque j’ai soumis mon texte à la correction, un autre personnage de fiction rondelette m’est revenu en tête : la Fée Marraine de Cendrillon. Il est dit qu'elle n’a jamais eu de prénom officiel, mais elle n’a jamais eu besoin de ça pour marquer les esprits.
Sous ses airs de grande-tante poudrée tout droit sortie d’un album de biscuits anglais, elle dissimule — ou plutôt, elle n’essaie même pas de dissimuler — une silhouette délicieusement opulente. Sa robe bouffante et son châle noué à la hâte, tout ça flotte autour de ses hanches accueillantes, de ses bras dodus et de cette poitrine qui danse au gré des « Bibbidi-Bobbidi-Boo » de magie. On dirait qu’elle vient d’un salon de thé... ou d’un fantasme bien rembourré imaginé d'un écrivain à l'imaginaire dodue. Ben… une fée en format câlin… elle est la preuve vivante qu’on peut faire de la magie sans porter du 4 ans.
Mais le top du top, le summum de mes fantasmes version Disney, ça demeure Ursula, la redoutable vilaine dans La Petite Sirène. Mon icône absolue, une BBW tentaculaire, flamboyante, que j’ai très tôt relookée mentalement en dominatrice BDSM. Sa voix, ses formes, son autorité sensuelle... elle m’a ensorcelé trèèèèès tôt, même si je n'ai jamais vu le long métrage en entier. Pas de queue de sirène pour elle, se pavanant avec ses tentacules d’une grâce impitoyable. Sa peau bleutée et son brushing blanc-gris évoquent pour moi l’expérience et une cougar-attitude assumée jusqu’au bout des ventouses.
J’ai appris des petites chose à propos de mon personnage fétiche en lisant SA page Wikipédia : le corps pulpeux d’Ursula se termine par seulement six tentacules (au lieu des huit d’une pieuvre classique), tout ça à cause de contraintes budgétaires et techniques.
À l’époque, les dessins animés prenaient vie à la main, image par image, sur pellicule celluloïd… jusqu’à 24 dessins par seconde ! Imaginez le défi technique de mouvoir huit tentacules 24 fois par seconde… j'en ferais une overdose de tentacule si j'étais le dessinateur.
Autre fait intéressant, l'apparence d'Ursula a été inspirée par Divine, célèbre drag queen BBDQ (Big Beautiful Drag Queen), décédée en 1988. Une dernière petite surprise : Ursula puise dans l’héritage de Médusa, la méchante du film Les Aventures de Bernard et Bianca, que je n’ai pas encore vu (et ça ne risque pas d'arriver).
Ce personnage archétype — ou devrais-je dire anarchétype — condense tout ce qui m’électrise côté fantasmes : une femme ronde, d’âge mûr, au tempérament dominant… wow ! Une pieuvre ensorceleuse qui aide les âmes perdues en échange de petits « services », dans son antre obscure tapissée d’anémones phosphorescentes…
Et moi, humble blogueur, à genoux, hypnotisé, le regard flottant entre ses tentacules et sa poitrine lourde…
— Ma reine… je… je ne sais plus quoi penser quand je suis près de vous. Tout en moi fond, se tord, se soumet. Je suis à vous, corps et volonté.
— Hmmmm… pauvre petite chose pathétique, dit Ursula en dévoilant un sourire carnassier de sa voix grave et mielleuse. Regarde-toi. Écrasé… fasciné… par chaque courbe de ma divine corpulence.
Elle fait glisser une ventouse le long de mon cou, ce qui me fait frissonner malgré moi.
— Vos bras sont des sortilèges. Votre ventre… une mer dans laquelle je veux me perdre. Je ne suis qu’un simple mortel… mais je peux vous offrir ma dévotion, mon silence, mon souffle.
— Ton souffle ? Garde-le. Je préfère tes gémissements. Et ta dévotion… mmh… voyons un peu comment elle tient lorsque je t’ordonne de masser chaque pli de mon pouvoir…
Elle se tourne, me montrant son dos large, un trône de chair ostentatoire.
— Ce serait un honneur… une mission sacrée, dis-je en haletant.
Chaque centimètre de votre peau est un sort, chaque mouvement de vos hanches est un tremblement de terre dans mon âme.
— Tu es bien éduqué, ajoute-t-elle en se cambrant. Mais attention, mon joli… on ne joue pas impunément avec une sorcière des abysses. Tu pourrais y laisser ton cœur. Et… ta voix.
Elle claque des doigts. Un coquillage magique s’illumine au-dessus de son décolleté profond. Je tremble, fasciné, usant de toute ma volonté pour ne pas plonger corps et âme dans l'abysse de ses seins.
— Qu’importe… si je dois me taire, que ce soit pour mieux vous écouter… Faites de moi ce que vous voulez, Ursula. Votre serviteur. Votre chose, dis-je tandis qu’Ursula rugit de plaisir.
— Parfait. Tu es à moi. Mes fantasmes seront… tes obligations.
Ursula s’étire avec lascivité, faisant onduler ses chairs comme une mer de sensualité. Elle claque un tentacule contre le sol, l’écho me traversant comme un coup de fouet. La pieuvre approche son visage, ses lèvres presque contre mon oreille.
— Je veux que tu me masses… non… que tu implores ton désir de me masser, de me toucher. Que chaque repli de mon ventre devienne ton extase. Que tu y déposes tes baisers, ton souffle, ta dignité. Je veux que tu sois écrasé sous moi, perdu, enterré… là où la lumière ne passe pas. Je veux que tu m’admires quand je ris, quand je sue, quand je me pavane… nue et cruelle.
OHMYCURVE ! Je suis à genoux, les yeux dilatés, haletant ma vie.
— Oui… oui, Ursula. Tout ça. Laissez-moi y goûter… je veux être l’esclave de vos formes… le témoin muet de votre triomphe.
La sorcière s’allonge sur un trône de coquillages, un sein débordant paresseusement d’un corset trop serré.
— Tu dois aussi me regarder… surtout me regarder sans toucher, pendant que je me caresse, entourée de mes créatures fidèles. Je veux que tu deviennes fou d’envie… impuissant, mais dévoué. Et quand j’aurai décidé… je t’inviterai à ramper jusqu’à moi.
Je te laisserai devenir l'esclave de mes tentacules, de mes hanches, de ma bouche… si tu te montre soumis, dit-elle en se léchant les lèvres et en m’attrapant le menton. Tu me donnes des envie… que tu sois mon jouets. Pourquoi pas d’un lit de corail où tu seras mon matelas vivant devant un miroir dans lequel tu verras ta face d’adorateur ridicule… pendant que je te chevauche comme une déesse sans pitié.
— Faites de moi ce que vous voudrez, dis-je en pleurnichant, rêvant de plaisirs à venir. Je ne suis qu’une offrande… un écho de votre désir.
— Alors qu’il en soit ainsi, mon petit… tu es le récif sur lequel je vais m’écraser.
Ouuuuuf... je doute fort que Disney approuverait cette version d’Ursula, même si elle frôle des niveaux de cruauté qui dépassent… ouin, même mes fantasmes les plus inavouables.
Si je vous ai traînés dans ce long détour, c’est pour corriger un tir : pourquoi ne pas rêver d’un Petit Chaperon Rouge bien dodue, comme j'adooooore ? Elle troquerait la forêt classique pour un parcours bien plus risqué — le Parc La Fontaine, en plein cœur du Plateau Mont-Royal ! Hihihi ! Détendez-vous, le parc n'est probablement pas aussi pire que ça.
Les légendes urbaines qui parviennent jusque dans ma Montérégie ont sûrement été exagérées mille fois avant de franchir le pont Jacques-Cartier.
Mais bon, comme mon texte ne respire pas le sérieux, voici un petit détour historique avec une vraie démarche historique ! Vers 1845, le terrain de l'actuel parc appartenait à l’armée britannique et servait d'entraînement militaire. En 1874, il passe entre les mains de la Ville de Montréal et devient le « Logan Park ». Ce n’est qu’en 1900 qu’il est rebaptisé Parc La Fontaine, en l’honneur de Louis-Hippolyte Lafontaine, réformiste du Bas-Canada et co-premier ministre du Canada-Uni.
Le parc s’est embellit au fil du temps : plans d’eau artificiels, sculptures, théâtre en plein air, vastes espaces verts… et une faune locale incluant des écureuils pas gênés pantoute !
Voilà pour l’histoire officielle. Mais... vous en voulez plus, hein ? OK, OK. Disons-le. LE Parc La Fontaine traîne aussi une réputation moins catholique. Il est reconnu — surtout le soir — comme un haut lieu des petits jeux discrets dans les buissons. L’aménagement s’y prête bien : sous-bois intimes, sentiers faiblement éclairés, recoins parfaits pour des rencontres… charnelles.
Dans les années 70 à 90, il faisait partie, avec le Mont-Royal et le Parc Angrignon, du triangle rose montréalais des rendez-vous gays et bisexuels en mode discret.
Pour un blogueur campagnard comme moi, ces anecdotes savoureuses, colportées par les médias populaires (comme les Allô/Hebdo Police hihihi), nourrissent un imaginaire pour la faune du parc, aussi sulfureux que tenace.
C'est ainsi que je me lance dans cette version bien dodue du Petit Chaperon Rouge. Je n’ai pas ressenti le besoin de me replonger dans le conte original avant d’écrire, disons que ma mémoire en est encore imprégnée, comme une nappe de tissu qui a tout absorbé : les peurs, les sous-entendus, les détours pimpées aux effluves salaces pour faire glousser les adultes qui le racontaient.
Et à voir le nombre de mots que j’ai déjà pondus pour ce texte (j’ai trop roucoulé avec Ursula) et caquetés sans avoir ma langue dans mon bec, je dirais qu’on ne fait pas d’histoire sans casser de coquilles. Bref, je vous couve un récit original où l’année 2025 est en vedette. Le Petit Chaperon Ronde, chère lecteurs et lectrices !
Toute cette fable urbaine commence dans le très montréalais arrondissement Rosemont. Encore plus précisément, notre héroïne habite un petit condo au cinquième étage de la rue Rachel, cette artère qui s’est lentement embourgeoisée, au rythme des poussettes bio et des jeunes familles bobos chassées du Plateau et de Villeray par la flambée des loyers.
En s’approchant d’une fenêtre ouverte, perchée au cinquième étage, une musique moderne parvient à percer le brouhaha de la ville. Un moineau domestique, attiré par les notes aux accents folk, s’arrête quelques secondes sur l’allège de pierre de la fenêtre. Il a tout juste son temps de balayer du regard une cuisine encombrée avant que l’apparition soudaine de l’humaine ne le fasse fuir.
Préférant l’agitation de la rue Rachel qui gronde en contrebas, l'oiseau plonge dans le vide : un camion de livraison recrache un nuage de poussière de diesel brûlé, des cyclistes filent sans demander la permission pour traverser les quadrilatères et des éclats de voix s’échappent d’un café voisin.
Mais ce qui nous intéresse vraiment, c’est la vie de l’humaine du condo.
La porte-patio de l’appartement s’ouvre sur un minuscule balcon au garde-corps en fer forgé. La propriétaire aime bien y prendre une pause. Elle laisse échapper un petit nuage de vapeur à l’odeur surette, puis range sa vape dans la poche de sa robe légère.
L'air est sec, ça fait du bien après la canicule. On peut inspirer et laisser une profonde expiration en regardant en contrebas, les bras posés sur le l'acier de la rampe, sans friser des brûlures au troisième degré.
Dans la lumière dorée de la fin d’après-midi, la cuisine ressemblait à un décor de série web tournée en 4K : armoires pâles, pots alignés comme des soldats gourmands sur les étagères ouvertes, et îlot central un peu trop étroit pour ses hanches, mais idéal pour déposer ses plaques à biscuits. Un parfum de vanille, de beurre fondu et d’anticipation flottait dans l’air.
La propriétaire du condo n'était, comme on dit par ici, définitivement pas montée sur un frame de chat. Trentaine bien entamée, elle n’était pas simplement une femme obèse : elle était un paysage de chair, un continent voluptueux, une planète sur l'orbite de la sensualité.
Sous sa robe extensible à motif de cerises (que j'imagine juteuses), son ventre formait plusieurs plis qui s’empilaient comme un millefeuille riche en crème pâtissière.
Cette même crème débordait légèrement sur les côtés lorsque la femme se penchait pour sortir une plaque du four, traçant des vallées dans lesquelles seuls les regards amoureux aiment vraiment s'y perdre.
La femme grimpa sur un banc pour aller fouiller dans l’armoire du haut, celle où s’entassent les plats Tupperware. Ses cuisses, sollicitées par l’effort, imposantes et lourdes, formaient deux colonnes de muscle moelleux.
Elles se frottaient doucement l’une contre l’autre à chaque mouvement, dans un chuchotement discret du tissu étiré — ce son tendre que seuls les intimes savent reconnaître, une invitation pleine de chaleur et de replis secrets.
En posant les bols sur l’îlot, on devine que l'opulence de la poitrine de la proprio du condo, suivait son propre rythme, avec une force de la gravité bien à elle, qui semblait se liguer contre sa tentative de se pencher sur le comptoir. Deux masses opulentes, lourdes et inégales, nichées dans un soutien-gorge qui luttait vaillamment contre la générosité naturelle de la dame.
Ces offrandes vivantes étaient, somme toute, le reflet fidèle de sa personnalité : débordantes, imprévisibles, indomptables.
Même si l’été réclamait encore quelques droits, la locataire du lieu préférait ouvrir quelques châssis au lieu de ne vivre que de la climatisation, quitte à laisser la sueur perler dans son cou court et tendre, maquillé de plis qu’un petit Bouddha n’aurait pas reniés. Elle attrapa son téléphone, ses bourrelets se balançant en cadence sur une trame jazzy qui donnait du dodu et du moelleux à la force brute qui sommeillait en elle.
Même ses doigts potelés semblaient conçus pour pétrir la pâte, pincer une joue dans une étreinte gourmande ou pianoter des douceurs sur le net.
Quiconque croisait la route de cette femme savait qu'elle était faite d’un moule rare : une rondeur fière, une poêlée d’abondance assumée, sans une once de dureté, sans la moindre pincée de raideur. Elle n’était que courbe, que chaleur, que démesure tranquille.
Et voilà qu’elle trouva enfin ce qu’elle cherchait frénétiquement sur TikTok : « Chief Craving », une influenceuse britannique que ses fans surnomment affectueusement « la prêtresse du sucre ».
Une vibration discrète agita alors le poignet de la cuisinière improvisée, et un message apparut sur la montre connectée : « Salut Fanny ! J’ai bien hâte de te voir ce soir avec ton nouveau dude :) »
Misère ! Maude s’était mis en tête qu'elle allait être accompagnée à la pendaison de crémaillère à laquelle Karl les avait invitées. Même si Fanny trouve toujours que ses doigts sont trop dodus pour texter vite, ils se mirent à glisser sur le minuscule clavier avec la rapidité d’une sténo bien rodée.
« On se calme le pompon, tu sauras ça tantôt. Mon Alpha Velours a intérêt à être à la hauteur de son Tinder. » Message envoyé.
Fanny déposa son téléphone sur un petit support incliné, affichant en pause la page de Chief Craving. Elle s’était mis en tête de réussir les biscuits au chocolat : croûte craquante, cœur fondant, orgasme sucré garanti – comme dans la vidéo virale.
Mais surtout, elle voulait prouver à sa mère qu’elle était capable de suivre une recette sans l’aide des boîtes HelloFresh qui atterrissaient chaque semaine comme des roues de secours pour célibataire paresseuse.
Célibataire depuis trop longtemps (du genre à se souvenir de ses dernières couchettes avec un soupir historique), Fanny naviguait les réseaux de rencontre selon son humeur et son cycle hormonal. En réalité, elle entretenait une relation amour-haine avec ces applis de quête sentimentalo-lubrique.
Elle avait fini par croire que les hommes ne désiraient plus que des relations virtuelles et incluant des sextos express, des likes tièdes et des emojis bien ressentis.
Facebook Rencontre, malgré son interface un peu beige et son interface désuets, avait un avantage de taille : la familiarité. Pas besoin de se construire un profil sexy en trois punchlines. Une photo d’elle en tablier, les mains dans la pâte, un petit mot sur ses biscuits, et paf! Quelques likes de gars du coin. Pas des dieux grecs, mais des types vrais, pas trop retouchés. Des humains.
Badoo? Tenté. Trop de faux profils, trop d’insistants qui réclamaient une photo de ses seins avant même de savoir si elle aimait le café ou le thé.
Hinge? Testé. Mais elle n’avait pas accroché. L’algorithme semblait persuadé qu’elle cherchait un expatrié à la recherche d’une « blonde québécoise authentique », comme si authentique voulait dire « docile, muette et prête à fonder une famille sur fond de raclette ».
Quant aux bars… elle en avait fait le tour à vingt ans. Maintenant, elle s’y sentait déplacée. Trop de chaises hautes qui martyrisaient ses hanches plantureuses, trop de regards furtifs, trop de groupes de filles minces en robe noire qui la transformaient en mobilier invisible. Et puis, elle transpirait facilement — pas pratique sous les néons ni sur une banquette en cuirette.
Elle préférait son divan moelleux, ses playlists de R&B langoureux, et ses échanges avec des hommes capables d’écrire autre chose qu’un « Yo »... ou un lamentable « cava » sur Tinder.
C’est là qu’elle en était, Fanny : en plein dans une passe Tinder. Elle ouvrait l’appli parfois juste pour flatter son ego... ou pour se donner un frisson de dégoût. Trop vite, trop fake, trop de gars qui swipent compulsivement entre deux stations de métro.
Elle n’avait jamais su quoi répondre à un « Hey » sans âme. Avant d’en arriver à cet étrange épisode de sa vie où Chief Craving l’avait convaincue de tremper ses doigts dans la farine, une notification Tinder a clignoté sur son écran.
Alpha Velours lui avait encore écrit. Un profil douteux, un peu trop insistant, qu'elle avait matché par erreur un soir d’ennui, mais depuis, le gars ne lâchait pas. « Dis-moi-donc, tè biscuits y doivent être aussi sucrés que té emoji bec. »
Elle a soupiré et répondu par un emoji « yeux qui roulent » (🙄🍪🍪🍪)... tout en ajoutant quelques biscuits. Elle avait bien du mal à tolérer cet orthographe phonétique, digne d’un ado en secondaire un. Mais bon, elle s’était résignée.
Parce que des gars qui acceptent de fréquenter ouvertement une femme dodue, dodue pour vrai, ça ne court pas les rues — malgré ce qu’on aimerait croire. Ça a suffi pour qu’elle accepte de le rencontrer ce soir, juste pour un souper, avant de passer chez sa mère, puis d’aller à son party.
Peut-être qu’il l’accompagnera... Qui sait ? On n’est jamais à l’abri d’une surprise — bonne ou mauvaise.
La musique animait l’îlot à biscuits pendant que la voix de la cheffe s’élevait en arrière-plan. Fanny balançait ses hanches au gré du beat, l’esprit en feu chaque fois qu’un nuage de farine s’élevait autour d’elle.
Ses bras bien en chair s’agitaient entre le bol de pâte et la plaque huilée. Ses hanches larges dansaient à peine, un petit déhanchement sexy calé sur la chanson qui jouait en boucle. Elle suivait la recette. Ce n’était pas juste un caprice gourmand, c’était un jeu qu'elle voulait gagner.
Chaque fois que son gros bourrelet de ventre frappait l’îlot, elle avait l’impression qu’un homme la prenait par-derrière. Un frisson de fantasme, sûrement induit par la perspective d’un rapprochement avec Alpha Velours.
Ouf, ça n’aidait pas à calmer la chaleur... chaleur du four encastré, chaleur dans sa culotte... un match parfait.
Une première fournée reposait dans un Tupperware, des biscuits gonflées, dorées, fendillées comme des lèvres.. qui étaient prêtes à tout. Un regard vers ces pâtisserie, des images fourbis les envies.
Fanny se lécha un doigt plein de pâte crue et esquissa un sourire. Elle s’appuya un instant contre l’îlot, son ventre s’y écrasant doucement. Un soupir s’échappa, chargé d’images qu'elle seule peut voir.
Ce n’était pas la première fois que la chaleur de sa cuisine devenait le théâtre d’autres appétits. Chaque odeur, chaque battement entre ses cuisses épaisses, chaque frottement éveillait une impatience animale.
Le frémissement de la pâte chaude dans le four faisait écho à celui, bien plus intime, qui bouillait en elle.
Son ventre effleurait le comptoir pendant qu’elle glissa une main sous l’élastique de sa culotte, déjà trempée. Les yeux fermés, ce n’était ni Tinder ni Badoo qui lui procurait satisfaction, mais une vraie rencontre... avec elle-même.
Ses doigts s’aventurèrent dans ses plis moites, humides d’un désir qu’elle n’avait même pas besoin de nommer. Le va-et-vient lent, puis plus précis, la fit haleter.
Son autre main agrippa le bord de l’îlot. Le tupperware de biscuits semblait l’observer. Le four égrenait les minutes.
Elle y était presque.
Chaque rondeur, chaque vibration la connectait à ce corps qu’elle adorait autant qu’elle punissait. Un gémissement étouffé dans son épaule, puis un autre, plus profond... et la vague l’a submerge.
Pas une tempête. Un raz-de-marée sucré, gluant, mérité.
Fanny rouvrit les yeux, encore palpitante, un sourire ravi au coin des lèvres... juste à temps.
Les pulsations à peine calmées, le four sonna comme un rappel brutal : ce n’était que l’entrée... pour une soirée cinq services !
Voilà, c’est tout ce que je voulais vous partager, pour le moment, avec ce texte — que je juge, oui, un brin trop long. Disons que je me suis laissé emporter, d’abord avec Ursula, pour finir avec Fanny.
Hum. Ouin. Remarquez que ma version de l’auto-caresse féminine est peut-être un peu idéalisée, mais j’aime croire que c’est comme ça que ça se passe dans la vraie vie.
Et je vais y croire jusqu’à ce que quelqu’une me contredise.
Tsé… peut-être que je fais juste me transposer dans Fanny. La perspective d’une rencontre, pour moi, c’est un capharnaüm de feelings qui prend le contrôle de mes désirs.
L’auto-caresse, ben j'avoue, elle n’est jamais très loin. L’anticipation peut devenir tellement insoutenable que la voie du poignet devient une soupape de sûreté. Hihihi !
J’espère que cette promenade dans les méandres de mon imaginaire vous a plu, et que vous ne roulez pas des yeux vis-à-vis mon... délire. Vous le savez... je suis un grand rêveur !
Bye bye, chères amis — n’hésitez pas à m’écrire, commentaires, suggestions et rectifications !
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