166- American Porky's (01JUIL25 1/1)!
Je vous annonce tout de suite que le texte nécessite 7 à 8 minutes de lecture.. passionnée. Même si je n’écoute plus beaucoup la télé en tant que cinquantenaire bien établie, en fouillant dans mes souvenirs pour écrire mes textes, force est de constater que… la télé a été un témoin privilégié de mes montées hormonales typiques de l’adolescence. Si vous êtes Québécois ou Québécoise de la génération X ou Y, vous aussi êtes certainement passé par les fameuses présentations de fin de soirée Bleu Nuit, à TQS ! Avouez-le : c’était un moment qu’on attendait avec impatience, installé devant une grosse télé silencieuse du sous-sol. Le Atari et le Nintendo passaient soudainement au second rang.
Années 1950, Floride. Une gang de gars du secondaire rêve de perdre sa virginité et de percer les mystères du corps féminin – un mystère aussi bien gardé que la formules secrète de la panure du poulet PFK. Après une série d’échecs gênants, ils décident d’aller se rincer l’œil dans un bar rural du nom de Chez Porky, célèbre pour ses filles faciles. Le propriétaire, un redneck obèse, vulgaire et malhonnête, les humilie et les détrousse. C’est là que le film bascule : place à la vengeance! Comprenez également que le shérif de l'endroit est le frère de Porky.
Hihihi! Queeeelle scénario facile, avec des personnages presque aussi caricaturaux que ceux dans Police Academy. Et pourtant, le film a bel et bien été considéré... pour adulte mature! Huuuuum... aujourd’hui, pas du tout. Mais à l’époque, attention : c’était perçu comme une comédie sexuelle à la limite de l’indécence. Pour tout vous dire, c'est à l'égal d'un « film d’ado » aujourd’hui, mais en 1982.
Certains pays ont levé le bouclier moral en criant au scandale. Aux États-Unis, c'était interdit aux moins de 17 ans (R – Restricted). Le sexe? Tabou, sauf s’il est puni ou dramatique. La violence est davantage toléré. Pour le Canada, le film en salle s'est vu interdit aux moins de 18 ans (R – Restricted). Pour la sexualité au cinéma, c'est un brin plus relax qu’aux USA, mais encore timide dès que ça parle de cul. Au Québec, ça prenait 13 ans et plus pour passer les tourniquets des salles de projection. La sexualité passe mieux si elle est présentée avec humour ou sans violence. Tsé, on a grandi avec Rock et Belles Oreilles (RBO). En France le film est classé tous publics. La nudité? Ce n'est pas un problème. Même les pubs de yogourt y sont plus explicites que Porky’s. En Irlande, le film est d’abord interdit, puis classé 18+. L’Église catholique avait encore un œil (et une règle) sur tout. Pas de Bleu Nuit à Dublin.
Bref, selon l’endroit où tu regardais le film, t’étais soit en train de rire en gang à 13 ans… soit en train de te faire sermonner pour avoir tenté de tromper la guichetière du cinéma en mentant sur ton âge !
Je ne passerai pas le film en revue — il existe toutes sortes de ressources en ligne pour combler votre soif de connaissance à ce propos. Ce que je veux surtout ajouter, c’est que ce film fut, en ce qui me concerne, un complice dans l’éveil d’un désir grandissant pour une sexualité récréative, bien différente de ce que l’école nous enseignait (puberté, bébé, contraception, pis bonsoir). Faut dire que dans ma chaumière, le sexe, c’était silence radio. On n’en parlait juste pas. Alors.. pourquoi je parle du film? Parce qu’il y a plusieurs scènes qui ont carrément tatoué mon imaginaire... assez pour que je m’en souvienne encore quarante ans plus tard.
Une première scène culte? Celle où les gars percent un trou dans le mur du vestiaire pour zieuter les douches des filles. Résultat? Les p’tits mâles jubilent à l’idée de voir les étudiantes mouillées (au sens propre, hihihi). Tout va bien jusqu’à ce que l’un d’eux décide que le trou est un « gloryholes »... woooow! Les filles, paniquées, appellent l’entraîneuse, une madame avec la carrure d’une Amazone. Une femme qu’il ne faut pas provoquer dans un ring de lutte. Elle empoigne le pénis qui dépasse du trou et le tire avec toute la rage de la justice féminine… ooooouch! Tsé, quand je dis que c’est anthologique... je connais aucun gars qui ne rêvait pas secrètement de voir ce qui se passe pour de vrai dans un vestiaire de filles.
Le lendemain? La coach — je viens de voir qu’elle s’appelle Balbricker (juste le nom est une promesse de douleur) — exige que les garçons se placent en file pour une inspection visuelle des membres sans virilité. Hahahaha! C’est assez surréaliste. Elle veut identifier LE pénis qu’elle a tenté d’arracher, huhuhu! Même si, dans les fantasmes d’un ado en feu, se faire toucher la saucisse par sa prof préférée peut sembler le summum, disons que la coach, elle, n’y allait pas avec douceur. Aujourd’hui? Hum… je suis curieux de savoir si je réussirais à... bander... devant une femme de sa carrure qui exige un line-up de gars. Hihihi!
Psssst… des femmes très vocales au lit, j’en ai jamais vraiment croisé. Moi-même, j’suis pas du genre à pousser des chants gutturaux pendant l’amour. J’ai déjà entendu le mot oinker — pour désigner ceux qui grognent comme des cochons pendant l’acte. Euh… chacun ses tripes (pas les boyaux de saucissons) et sa façon de témoigner son plaisir. Une dernière petite scène? OK. C’est ici que le film glisse tranquillement vers sa conclusion.
En passant, niveau traumatisme d’ado cinématographique, je me souviens d’une scène gravée au fer rouge dans mon cerveau. Un film avec Sean Penn, je crois, à l’époque où il était « ado » lui aussi. C'est une scène où il place stratégiquement une saucisse dans son short, pour se donner un look de verge de pornstar. Lors d’un concours de wet t-shirt, la fille gagnante le choisit pour une partie de jambes en l’air dans le backstore. Quand elle met la main dans son pantalon et tombe sur la saucisse oubliée… oulalala! Il devient la risée de toute la station balnéaire.
— Nancy Parsons, alias Balbricker, alias la coach, décédé en 2001 — J’imagine le traumatisme. Tsé, le genre de honte qui colle comme du sable mouillé dans le craque. Ouf. C’est ici que je vous laisse, avec une impression d'avoir expié quelque chose de tenace dans ma mémoire. Merci d’avoir pris le temps de plonger dans ces souvenirs d’ados en manque de plaisir charnel, hihihi. Meeeerci! Pssst.. ça doit faire bizarre dans votre tête que je ne parle pas de femmes toutes en courbe.. hihihi!
#grosse #film #ado #virginité #porky's #vestiaire #coach #inspection #chezporky #bar #saucisse #douche #fille #prof #basket #coyote #adolescence #voyeur #trappe #humiliation #fantasme #gloryhole #sociologie #ligne #gêne #éveil #jouissance #culotte #souvenir #cinquantaine
Commentaires
Publier un commentaire